Infrastructures

Casablanca-Rabat. L’avenir de l’autoroute continentale se dessine

La nouvelle autoroute continentale qui reliera Casablanca et Rabat devrait être opérationnelle à la veille de la Coupe du Monde qui se tiendra au Maroc en 2030. Elle a été pensée comme une véritable solution de désengorgement du tronçon le plus dense du royaume.

Déjà bien avancé, le projet d’autoroute continentale entre Rabat et Casablanca, lancé en 2017 est dans sa phase d’exécution puisque le travail en amont est pratiquement achevé. Le dossier est pratiquement ficelé, les études complètement achevées, l’assiette foncière par où passera la nouvelle voie entièrement tracée, et les futures expropriations identifiées. Tous les départements ministériels concernés ont été mis à contribution et le ministère de l’Intérieur a mis en ordre de bataille ses équipes pour démarrer les enquêtes publiques d’impact dans une dizaine de communes rurales et urbaines situées entre Rabat et Casablanca à partir du 22 janvier 2024.

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La nouvelle autoroute continentale Casa-Rabat sera longue de 60 kilomètres environ et devra relier directement la voie de contournement de Rabat, à partir de l’échangeur de Tamesna, à la nouvelle rocade sud de Casablanca. Le tronçon passera, entre autres, pas loin de l’aéroport de Benslimane. Trois grands ouvrages d’art, au moins, sont prévus notamment pour franchir Oued Cherrat, Oued Nfifikh et Oued El Maleh. Les communes concernées par le tracé de cette nouvelle voie rapide dont l’achèvement est prévu en 2026 (du côté de l’ADM, les pronostics sont optimistes) sont Cherrat, Aïn Tizgha, Fedalate, Bouznika, Chellalat, Beni Yakhlef, Sidi Moussa Ben Ali et Sidi Moussa El Mejdoub. D’un tracé modeste de 60 kilomètres, cette nouvelle autoroute qui nécessite une enveloppe globale de 5 milliards de DH, est pourtant primordiale pour alléger la pression sur l’ancienne autoroute Casa/ Rabat qui a largement dépassé sa capacité d’engorgement du trafic entre les deux capitales.

Sans oublier la pression énorme que constitue le trafic du nord du pays pour Marrakech qui passe toujours par Casablanca en attendant la mise en service de la nouvelle autoroute Tit Mellil-Berrechid, qui serpente sur un linéaire de 30 km reliant directement l’autoroute de contournement de Casablanca (A1) au niveau de la bifurcation de Tit Mellil, à l’autoroute Casablanca-Marrakech (A3) et l’autoroute Berrechid-Beni Mellal (A4) au niveau du nœud autoroutier de Berrechid. La construction de l’autoroute Tit Mellil-Berrechid qui mobilise un budget estimé à 2,5 milliards de DH est financée principalement par le Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social (FADES).

Le dernier conseil d’Administration de la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM), qui s’était réuni, sous la présidence du ministre de l’Equipement et de l’Eau, le 19 décembre 2023, avait d’ailleurs approuvé le budget de l’exercice 2024 qui aligne plusieurs projets de construction dont ceux de la nouvelle autoroute Tit Mellil-Berrechid et la continuité des travaux des deux derniers lots du chantier de triplement de l’autoroute Casablanca-Berrechid et de l’autoroute de contournement de Casablanca. Nizar BARAKA, a eu d’ailleurs droit à des explications détaillées sur le budget d’ADM qui aligne un chiffre d’affaires de 3,8 milliards de Dirhams, en évolution de 3% par rapport à 2023 avec un budget d’Investissement de 2,1 Milliards de Dirhams, concernant les projets cités auparavant.

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Cela dit, l’ argument en béton du désenclavement des régions avec le développement des voies rapides, synonyme de dynamisme économique, avec un choix de se déplacer plus loin, plus rapidement est bien un gage de bonne santé des provinces. Malgré cela, le développement des autoroutes au Maroc, perçu bien sûr comme un trait de modernité, porteur à la fois d’espérances et d’inquiétudes, tente de prendre soin à ne pas déboucher sur une perte d’accessibilité relative pour des petites et moyennes villes lors de la construction d’infrastructures à grande vitesse entre les grandes villes.

 
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