Investissement

Charte d’investissement : Marrakech, deuxième étape du roadshow régional de BOA

Après le succès de la première étape à Rabat, Bank of Africa poursuit son roadshow régional en partenariat avec l’AMDIE visant à promouvoir les atouts de la Charte d’investissement.

De notre correspondent à Marrakech Ayoub Ibnoulfassih

Libérer le plein potentiel économique de la région Marrakech-Safi. Tel est le lemotiv de la deuxième conférence du cycle de rencontres régionales mené par Bank Of Africa en partenariat avec l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE). Après le succès de la première étape à Rabat, la filiale du groupe BMCE réitère son engagement auprès du tissu économique afin de l’accompagner dans le déploiement de la nouvelle charte d’investissement. « C’est un chantier disruptif, qui arrive à point nommé puisque cela fait un quart d’un siècle que le Maroc n’ a pas changé de charte d’investissement », souligne Leila Serar, secrétaire générale de l’AMDIE devant un parterre de décideurs, banquiers et opérateurs économiques.

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En effet, pas moins de 75 moutures ont précédé la version finale de la charte d’investissement adoptée il y a quelques mois, qui vise à réduire la part de l’investissement public à 25% au profit du secteur privé à l’horizon 2030. La nouvelle charte, qui dispose pour rappel d’un ministère proprement dédié, s’est fixé un cap très ambitieux à l’horizon 2026 : 550 milliards de DH et 500.000 emplois. « Le Royaume s’est engagé dans cette politique volontariste pour accompagner les secteurs stratégiques de l’économie, et notre groupe s’engage à travers cette série de rencontres régionales à accompagner cette mouvance », fait valoir Khalid Nasr, directeur général exécutif de Bank Of Africa.

Ali Seddiki, nouveau DG de l’AMDIE et Khalid Nasr, directeur général exécutif de Bank Of Africa.

La démarche a pour finalité de promouvoir l’acte d’investir dans la région Marrakech-Safi, en vue de susciter un effet d’émulation chez les opérateurs, en particulier auprès des TPME, tout en encourageant la fibre entrepreneuriale chez les jeunes. La dimension locale n’est pas en reste. La nouvelle mouture de la charte d’investissement prévoit un scoring des 75 provinces du Royaume sur la base de l’indice de développement humain (IDH) avec à la clé des incentives pour promouvoir le potentiel local des régions.

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S’y ajoutent les mesures incitatives mises en place pour favoriser l’acte d’investir. La nouvelle Charte d’Investissement du Maroc introduit un système de primes visant à encourager les investissements. Baptisés « primes territoriales » , elles ont pour finalité de réduire les disparités entre les différentes régions du Royaume, en renforçant l’attractivité des provinces et des préfectures. Pour leur part, les primes communales sont accordées en fonction de critères tels que la création d’emplois stables, l’équité genre, les métiers d’avenir et l’intégration locale. Quant aux primes sectorielles, elles soutiennent des secteurs prioritaires tels que le transport, le tourisme, les industries et les énergies renouvelables.

Cependant, l’éligibilité au dispositif de soutien de cette Charte d’Investissement est soumise à des critères rigoureux. Les projets doivent atteindre un montant global d’investissement égal ou supérieur à 50 millions de dirhams et générer la création d’au moins 150 emplois stables. Ces exigences garantissent que seuls les projets à fort potentiel et à impact significatif seront soutenus, contribuant ainsi à la croissance économique et à la création d’emplois durables.

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Cette nouvelle Charte d’Investissement représente un tournant majeur dans le paysage de l’investissement au Maroc. Elle marque l’adoption d’une approche novatrice pour attirer les investisseurs et renforcer la compétitivité économique du pays. Le Maroc aborde ainsi une nouvelle phase de son développement, où l’acte d’investir devient une responsabilité partagée entre l’ensemble des acteurs. La région Marrakech-Safi, qui entend se positionner comme pôle industriel d’excellence, table ainsi sur l’amélioration de son climat d’affaires, en impliquant davantage ces entrepreneurs afin de favoriser l’émergence de projets innovants et créateurs d’emploi.

 
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