Politique

Sahara Marocain. Le Polisario, roi de l’entourloupe

A l’heure où la majorité des grandes puissances se détournent en masse de la thèse de l’indépendantisme, le Polisario qui aurait pu jouer la carte du « peuple opprimé » qui ne cherche que la paix et porter les espoirs d’un règlement de l’affaire du Sahara vers le haut, l’a enfoncée un peu plus avec ses rodomontades contre les investisseurs étrangers dans cette région du royaume.

Menaces directes, intitulés trompeurs, adhésion famélique  aux thèses séparatistes… C’est peu dire que les gesticulations du Polisario pour revenir au cœur de l’actualité avec l’espoir de faire couler beaucoup d’encre n’ont pas eu l’effet escompté, si ce n’est braquer les projecteurs sur les erreurs de calcul d’une bande de mercenaires en perte de vitesse. Et pour cause : l’instrumentalisation qu’a essayé de faire des informations concernant l’entreprise espagnole «Senator Hotels & Resorts» qui s’apprête à ouvrir un hôtel à Dakhla en mai prochain, a fait chou blanc. En effet, les menaces des séparatistes du front Polisario pour pousser cette entreprise à annuler cette implantation n’ont pas abouti, puisque les Espagnols poursuivent  normalement les préparatifs en vue d’inaugurer l’hôtel dans les délais impartis. Dès que la chaîne hôtelière espagnole Senator Hôtels& Resorts, spécialisée dans le tourisme de luxe, avait annoncé l’ouverture en mai 2024 du «Senator Babilonia» à Dakhla, le Polisario s’était empressé d’adresser une lettre au Président général du Groupe, pour lui faire part de «son opposition à ce projet». En constatant que la chaine hôtelière n’a pas donné suite à cette requête, les séparatistes ont durci le ton, allant jusqu’à brandir des menaces de représailles à l’encontre du Groupe espagnol.

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Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le Polisario hausse le ton face à des opérateurs internationaux qui annoncent leur désir d’organiser des évènements dans cette partie attractive du Maroc et pas seulement dans le domaine économique. Ce fut le cas aussi avec Proactive Future, une ONG espagnole, qui travaillait sur un projet financé par l’Union européenne (UE), via le programme Erasmus «Active Together», à Dakhla. La protestation des séparatistes est restée lettre morte car l’initiative soutenue par l’UE, le gouvernement espagnol et le gouvernement de la Région autonome des Asturies, n’a pas d’autres objectifs que de sensibiliser le grand public aux pratiques sportives et à leurs bienfaits sur la santé. Toujours est-il que toutes ces manœuvres n’ont pas réussi à cacher le désarroi des mercenaires du Front Polisario qui ne peuvent plus compter sur leurs soutiens en Espagne, depuis que le Maroc et son voisin ibérique filent le parfait amour. Bien au contraire, c’est gifle sur gifle que prennent les séparatistes de leurs anciens «maîtres».

D’abord, parce que les échecs diplomatiques du Polisario sur la scène internationale se suivent et se ressemblent et les plaintes pour détournement de fonds publics ou autres turpitudes donnent des sueurs froides à Brahim Ghali et ses sbires. Comme la plainte déposée par des associations espagnoles des droits de l’homme qui dénoncent l’enrôlement militaire forcé d’enfants et leur exploitation à des fins politiques par les milices armées du Polisario dans les camps de Tindouf. ‘’La liberté est un droit’’ et ‘’Pedro Ignacio Altamirano’’,  des ONG espagnoles actives dans le domaine de la défense des droits de l’homme viennent de rendre publiques le samedi 3 février à Séville, les conclusions de leur rapport sur «L’enrôlement d’enfants innocents dans les camps de Tindouf par la milice armée du Polisario, des pratiques qui doivent être dénoncées et faire l’objet d’enquêtes dans le cadre d’actions internationales». «Les articles 38 et 39 de la Convention relative aux droits de l’enfant, adoptée le 20 novembre 1989, sont clairs et doivent être respectés d’un point de vue moral et éthique. C’est pourquoi nous devons nous pencher sur l’exploitation inhumaine d’enfants dans les guerres partout dans le monde, et plus particulièrement dans les camps de Tindouf par la milice armée du Polisario», ont martelé les militants de l’ONG ‘’Pedro Ignacio Altamirano’’, mettant l’accent sur le calvaire des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie, et le drame d’exploitation des enfants soldats embrigadés par le Polisario.

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En attendant, aiguillonné par ses donneurs d’ordre algériens, le Polisario continue d’espérer convaincre la communauté internationale de faire marche arrière dans cette unanimité à reconnaitre le plan Marocain d’autonomie comme la seule et unique solution au conflit du Sahara.

 
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