Conjoncture

2024 : l’année des pires incertitudes

Rien n’est fatal. Réduire les incertitudes et maitriser les risques. Tels sont les principaux enjeux mondiaux de ce 21ème siècle.

Alors que le 20ème siècle a connu deux guerres mondiales et plusieurs guerres coloniales, suivies d’une « guerre pas si froide », le 21ème siècle a été entamé avec le « terrorisme international », et surtout avec la menace des graves conséquences du réchauffement climatique qui se manifestent déjà à travers notamment les nombreux incendies de forêts, les inondations dévastatrices, la récurrence plus fréquente des sécheresses, la déforestation, la désertification, l’expansion du stress hydrique (…).

Lire aussi | Marchandises litigieuses. Ce qui change dans la procédure de transaction

En 2020, le monde a fait l’expérience d’une crise sanitaire mondiale inédite. Aujourd’hui, plusieurs conflits armés embrasent à nouveau la planète. La guerre russo-ukrainienne est plus médiatisée, car touchant une partie de la planète qui se croit plus civilisée que le reste du monde, que l’on appelle aujourd’hui, pudiquement, le « Sud global », après lui avoir unilatéralement collé l’étiquette « Tiers Monde ». En Palestine, à Gaza, un peuple encagé pendant plus de 75 ans, réduit au désespoir extrême, est en train de subir la pire des destructions massives et des exterminations systématiques, avec le soutien de la première puissance militaire dans le monde. Jamais l’humanité n’a vécu une situation pareille, à l’exception de ces génocides dont l’histoire écrite par les vainqueurs n’en parle guère (extermination des populations d’origine dans les « Amériques », en Afrique et en Australie).

Si les sciences et les technologies ont connu un développement extraordinaire, au cours des dernières décennies, elles ont aussi été, malheureusement, orientées vers des objectifs de destruction et non pas vers l’amélioration des conditions de vie humaine, dans le respect des équilibres environnementaux.

Bien que réel, ce tableau si sombre n’est pas une fatalité. Tout dépend de la volonté des humains ayant le pouvoir de décider. En effet, ce sont les êtres humains regroupés en classes sociales, en Etats-nations (…) qui font l’histoire. Aucun être humain ne nait mauvais, fanatique ou terroriste. Il le devient. Dès sa naissance, l’individu est forgé dans une réalité où il apprend à aimer ou à haïr, à essayer d’appendre pour pouvoir comprendre, ou au contraire à croire aveuglément  des « vérités uniques et absolues ». Le monde n’est pas fait de « gentils et de méchants », comme le pensent certains apprentis politiciens, emprisonnés dans une vision humainement asséchée, au risque de réveiller à nouveau cette « bête immonde » que l’on croyait disparue, mais prête à réapparaitre avec sa faucheuse et à faire de nouveaux ravages. 

Lire aussi | Négoce international. Les opérateurs peuvent désormais payer jusqu’à 50% d’acomptes anticipés

Un autre monde est possible. Un monde de la paix  où tous les êtres humains sont égaux en droit et dans la réalité pratique effective. Après l’échec de la Société des Nations, au 20ème siècle, et face à l’impuissance actuelle de l’ONU, impuissance due en particulier au blocage du Conseil de Sécurité par les Etats Unis d’Amérique, l’heure est à la réforme urgente du système de gouvernance mondiale. Il y a effectivement urgence car le monde couve sur du feu. Avec l’arsenal militaire actuellement disponible surtout chez les grandes puissances, il est possible de faire exploser plusieurs fois l’ensemble de la planète. Il n’y aura ni vainqueurs ni vaincus. En mettant fin aux conflits armés et à l’impunité des crimes contre l’humanité, en particulier en Palestine, où des enfants périssent chaque instant sous des bombes, en mettant en œuvre les alternatives aux sources d’énergies fossiles, en entamant un processus de développement respectueux de la vie et des équilibres environnementaux, il est possible de faire renaitre l’espoir et de redonner un sens à la vie sur cette planète si fragile, si hospitalière, et où chaque être humain est de passage.

 
Article précédent

Fret. Vous avez désormais droit à 10% de marge supplémentaire pour faire face aux aléas

Article suivant

Négoce international. Les opérateurs peuvent désormais payer jusqu'à 50% d'acomptes anticipés