Entreprise

« 13.000 cas de défaillances d’entreprises au Maroc » : les précisions d’Allianz Trade

Dans une nouvelle étude, Allianz Trade prévoit 13.000 cas de défaillances d’entreprises au Maroc en 2023, un niveau record, en hausse de 5% par rapport à 2022. Repris de partout dans la presse nationale, ce chiffre cache une tout autre lecture.

A l’heure où la CGEM se prépare au renouvellement de ses instances dirigeantes, où le binôme Alj-Tazi a décidé de placer son prochain mandat sur « la libération des énergies », la sphère entreprises risque de traverser une période difficile. C’est du moins ce que les chiffres de la nouvelle étude d’Allianz Trade plantent comme décor. Dans la dernière mouture de son Indice mondial d’insolvabilité des entreprises sur la période 2020-2024, la filiale du géant allemand de l’assurance avance que 13.000 entreprises marocaines devraient mettre la clé sous la porte en 2023. Si ce scénario se réalise, ce nombre s’inscrirait en hausse de 5% par rapport à l’année 2022 (12.937 défaillances) et établirait surtout un nouveau record absolu des faillites d’entreprise dans le Royaume. 

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Cependant, bien qu’alarmiste et surtout annonçant un son de cloche différent du dynamisme de libération des énergies, le CEO d’Allianz Trade Maroc nous a confié une autre lecture de ce chiffre de la peur. « Il est vrai que le nombre de défaillances d’entreprises dans le Royaume devrait augmenter de 5% en 2023, comparativement à 2022, puis stagner (+0%) en 2024, ce qui devrait constituer un record historique et une situation parfaitement inédite. En revanche, une analyse plus fine de l’étude globale d’Allianz Trade permet de s’apercevoir que les entreprises marocaines sont plutôt bien, voire très bien, loties, car les défaillances d’entreprises sont appelées à croître selon nos estimations, de 21% et de 4% (respectivement en 2023 et 2024) au niveau mondial, avec des pics d’augmentation à 49% en 2023 puis 15% en 2024 aux Etats-Unis, ou encore à +23% en 2023 dans l’eurozone.

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Et de poursuivre : « disons, en définitive, que les temps sont durs chez nous, mais assurément moins qu’ailleurs. Toutefois, comparativement à une décennie auparavant, l’isopérimètre marocain s’établit effectivement à des standards élevés en termes de défaillances d’entreprises. C’est avec ce new normal, que nous semblons mieux gérer que beaucoup d’économies autrement plus substantielles que la nôtre, que nous devons désormais composer, en faisant le deuil des conditions de marché d’il y a 15 ou 20 ans. Cette prise de conscience est, à mon sens, indispensable afin d’accompagner la dynamique actuelle ».

 
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