Tremblement de terre

Séisme au Maroc. «Pas de don sans transparence !»

De plus en plus d’appels à la transparence mettent en garde les associations marocaines qui sollicitent des dons du public, sur les risques d’opacité financière. Mais concrètement, que dit la loi 18-18 en vigueur ? Un expert-comptable décortique le texte de loi et souligne l’importance de respecter les obligations légales pour préserver la confiance du public et assurer une utilisation responsable des fonds.

Suite au récent séisme qui a frappé la province d’Al Haouz, au Maroc, l’élan de solidarité des Marocains ne faiblit pas. Cependant, l’importance de la transparence dans la collecte et la gestion des fonds ne peut être sous-estimée. Les associations qui sollicitent des dons du public doivent se conformer aux exigences fixées par les autorités compétentes, selon l’expert-comptable et commissaire aux comptes, Abdelbasset Mohandis. Il base essentiellement sa sortie sur ce que dit la Loi 18-18 en vigueur. Dans un message adressé aux associations, Mohandis souligne l’obligation pour les organisations qui collectent des dons du public de fournir un rapport détaillé sur le processus de collecte et de distribution des fonds.

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« Ce rapport doit être remis à l’administration dans un délai maximum de 30 jours à compter de la date de clôture de l’opération. Il doit inclure le montant total des fonds collectés, y compris une estimation de la valeur des dons en nature, ainsi qu’un relevé bancaire spécifique à cette opération. De plus, l’association doit également présenter un rapport accompagné de tous les documents et informations prouvant l’utilisation des fonds donnés pour la réalisation des objectifs déclarés. Si le montant collecté dépasse 1.000.000 de dirhams, un rapport financier doit être soumis, attesté par un expert-comptable ou un comptable agréé, afin de garantir la véracité des comptes inclus dans le rapport ». Mohandis met en garde les associations contre le non-respect de ces dispositions, soulignant que cela expose ces organisations à des sanctions pécuniaires. Il rappelle que ces exigences sont établies en vertu de la Loi 18-18 en vigueur au Maroc.

Maintenir la crédibilité des associations

L’expert-comptable souligne l’importance de cette mise en garde dans le contexte économique actuel. Selon lui, la transparence dans la collecte des dons est essentielle pour préserver la confiance du public et assurer une utilisation adéquate des fonds. Il déclare : « La transparence est un élément clé pour garantir l’efficacité des opérations de collecte de fonds et maintenir la crédibilité des associations. Les donateurs doivent être assurés que leur générosité est utilisée de manière responsable et conforme aux objectifs déclarés. »

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Mohandis souligne que la confiance du public est un élément crucial pour le bon fonctionnement du secteur associatif et pour encourager les dons. Une transparence accrue renforce la légitimité des associations et favorise une participation plus active de la part des donateurs. De plus, dans un contexte économique où les ressources sont souvent limitées, il est essentiel d’optimiser l’utilisation des fonds collectés. La transparence permet de s’assurer que les dons sont alloués de manière efficace et qu’ils contribuent réellement à la réalisation des objectifs déclarés par les associations.

 
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