Affaires étrangères

BRICS : le démenti du Maroc…

Annoncée par les canaux sud-africain, la participation du Maroc au sommet des BRICS a été démentie par une source du ministère des Affaires étrangères. Ainsi donc, le sommet très attendu des puissances émergentes commence sur un air de polémique.

Le Maroc répond aux rumeurs concernant son éventuelle candidature à l’adhésion au groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et sa participation à la prochaine réunion du bloc en Afrique du Sud. Selon une source du ministère des Affaires étrangères, « le Royaume n’a jamais envisagé de répondre positivement à l’invitation à la réunion BRICS-Afrique de Johannesburg, ni de participer à cette réunion à quelque niveau que ce soit ». En outre, selon la même source, l’invitation à la réunion n’est pas liée aux BRICS, mais il s’agit d’une invitation de l’Afrique du Sud à titre national.

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Et la source autorisée du ministère de soutenir que la diplomatie sud-africaine est connue pour sa gestion légère, improvisée et imprévisible en matière d’organisation de ce genre d’évènements. Pour preuve, poursuit-on, les entorses protocolaires délibérées et provocatrices, qui ont émaillé l’invitation du Maroc à cette réunion. Pis, de nombreux pays et entités semblent avoir été invités arbitrairement par le pays hôte sans fondement réel, ni consultation préalable avec les officiels concernés.

Les BRICS, c’est quoi ?

En 2001, un économiste de la banque d’investissement Goldman Sachs, Jim O’Neill, a créé l’acronyme « BRIC » pour Brésil, Russie, Inde et Chine. Il s’agit de grands pays à revenu intermédiaire dont l’économie connaissait une croissance rapide à l’époque. Il a prédit qu’ils pourraient devenir les premières économies mondiales d’ici 2050. En 2006, les quatre pays ont décidé de s’unir pour former le groupe BRIC. En 2010, l’Afrique du Sud a rejoint le groupe, devenu, depuis, BRICS.

Quel est l’objectif du groupe des BRICS ?

Les BRICS ont été créés pour trouver des moyens de réformer les institutions financières internationales telles que le FMI et la Banque mondiale, afin de permettre aux économies émergentes de mieux se faire entendre et d’être mieux représentées.

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En 2014, les BRICS ont créé la Nouvelle banque de développement (NBD), dotée de 250 milliards de dollars, afin de prêter de l’argent aux pays émergents pour leur développement. Des pays non membres des BRICS, tels que l’Égypte et les Émirats arabes unis, ont rejoint la NBD. Par ailleurs, dans cette nouvelle configuration mondiale, les BRICS se présentent comme une alternative surtout pour certains pays d’Afrique subsahariens sous le charme russe.

Les thèmes abordés lors du sommet des BRICS ?

Le sommet 2023 des dirigeants des BRICS se tient à Johannesburg du 22 au 24 août. La définition des règles d’adhésion au groupe sera probablement l’un des principaux sujets de débat. Parmi les autres questions à l’ordre du jour figurent la lutte contre le changement climatique, le développement du commerce, des opportunités d’investissement et de l’innovation dans les pays en développement, ainsi que la réforme des systèmes de gouvernance mondiale afin que les pays en développement aient davantage voix au chapitre.

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L’Afrique du Sud a invité au sommet les dirigeants de plus de 60 pays d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et des Caraïbes. Cependant, le président russe Vladimir Poutine ne s’y rendra pas. La Cour pénale internationale a lancé un mandat d’arrêt contre lui pour crimes de guerre, ce qu’il nie. L’Afrique du Sud, en tant que signataire de la Cour, serait formellement obligée de l’exécuter s’il arrivait sur son territoire. Le président Poutine a déclaré qu’il assisterait virtuellement au sommet, tandis que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, serait présent en personne.

 
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