Dossier

Generation Green en phase avec les objectifs de son plan

Le Plan Generation Green a eu un impact significatif sur le secteur agricole au Maroc, apportant des changements positifs et des perspectives de développement prometteuses. Lancé en 2016, ce programme a contribué à la modernisation et au développement de l’agriculture marocaine tout en préservant l’environnement et en améliorant les conditions de vie des agriculteurs. Détails.

C’est un constat général auprès des professionnels du secteur: Le plan Génération Green a impacté positivement le secteur agricole marocain. En effet, une des spécificités du Plan Génération Green est son approche globale qui couvre l’ensemble de la chaîne de valeur agricole, de la production à la commercialisation. Il vise à améliorer la productivité agricole, à promouvoir l’irrigation efficiente, à renforcer les filières agricoles et à soutenir les agriculteurs à travers des programmes de formation et d’accompagnement.

Pour Simohamed Azzouz, PDG de Magriser, « le Plan Maroc Vert a marqué une transformation profonde du secteur agricole marocain, démocratisant les solutions d’irrigation avancées qui étaient autrefois réservées aux grands exploitants agricoles. Ce plan a catalysé un développement sans précédent de divers types de cultures, contribuant à maintenir les prix des denrées alimentaires accessibles, en particulier à un moment où d’autres nations subissent une inflation considérable sur ces produits de base. En passant à l’aval de la chaîne de valeur, le Plan Génération Green vise à encourager la création d’une nouvelle génération d’entrepreneurs agricoles jeunes et dynamiques. Bien que les bénéfices complets de ce plan prendront quelques années à se manifester, nous sommes confiants dans le potentiel de transformation de ce plan pour augmenter la valeur ajoutée dans l’agriculture marocaine, renforçant ainsi sa contribution à l’économie nationale et à l’emploi ».

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 Et justement en faisant référence à l’impact de ce plan, il convient de rappeler que l’apport de ce programme pour le secteur agricole marocain est multiple. En premier lieu, le Plan Génération Green a permis de moderniser les infrastructures agricoles, notamment en développant les systèmes d’irrigation, en introduisant des technologies innovantes et en encourageant la diversification des cultures. Cela a conduit à une augmentation de la productivité et à une meilleure résilience face aux aléas climatiques.  Par ailleurs, ce programme a contribué à la professionnalisation du secteur agricole en offrant aux agriculteurs des formations sur les bonnes pratiques agricoles, la gestion des exploitations et le marketing agricole. Les agriculteurs ont ainsi pu améliorer leurs compétences et leur niveau de vie, tout en renforçant la compétitivité du secteur.

Le Plan Génération Green a également favorisé le développement des filières agricoles à travers la création de coopératives et de partenariats entre les différents acteurs de la chaine de valeur. Cela a permis de mieux structurer les filières, d’assurer une meilleure valorisation des produits et de garantir des débouchés commerciaux durables pour les agriculteurs.

Faissal Sehbaoui, DG d’AgriEdge a expliqué à cet effet, que «l’impact du déploiement du Plan Génération Green sur le secteur agricole au Maroc est considérable et prometteur, en particulier en ce qui concerne la jeunesse, l’emploi et l’émergence d’une classe moyenne rurale. Il témoigne de la reconnaissance de l’importance de l’élément humain dans le développement agricole, renforçant ainsi les avancées du Plan Maroc Vert».

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Toujours selon ce dernier, «l’intégration de la digitalisation comme pilier central de ce plan revêt une importance cruciale. Avec pour objectif ambitieux de connecter 2 millions d’agriculteurs et d’usagers à des services agricoles en ligne d’ici 2030, cette approche stratégique vise à moderniser et dynamiser le secteur. Elle exploite les opportunités offertes par la technologie pour promouvoir une croissance durable, inclusive et résiliente. Cela ouvrira la voie à une plus grande adoption des solutions Agritech par les agriculteurs, tirant ainsi parti des avancées technologiques pour améliorer leurs pratiques agricoles».

De plus, «les efforts déployés dans le cadre du plan ont porté leurs fruits et ont contribué à améliorer la situation des agriculteurs et des acteurs agricoles, ainsi que la productivité et la durabilité de l’agriculture. Il convient de noter que certains objectifs à plus long terme peuvent nécessiter plus de temps pour être pleinement réalisés, étant donné la complexité des défis auxquels le secteur agricole est confronté. Cependant, les progrès déjà accomplis sont encourageants et montrent que le plan est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs globaux ». 

De son côté, Daoud Salmouni Zerhouni explique «qu’en tant que citoyen, le plan Génération Green semble être une excellente chose puisqu’il prend à bras le corps des problématiques aussi essentielles que celles du réchauffement climatique, du développement durable, de la sécurité et de la souveraineté alimentaires, de justice sociale et des conditions de subsistances des agriculteurs, dont on ne dira jamais assez l’importance capitale qu’ils ont pour nous autres citoyens ».

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Et de reprendre «en tant, cette fois-ci, que spécialiste de la propriété intellectuelle, je note que le plan Génération Green comporte des objectifs ambitieux en matière d’innovation et de Green Tech, ce dont on peut se réjouir. Il y a là, la confirmation de la part des pouvoirs publics de l’importance décisive de la propriété intellectuelle dans le développement du secteur agricole mais plus généralement de notre économie».

Il y a certes le soutien à la protection de nouvelles variétés végétales qui est important, mais également l’objectif de promouvoir une agriculture plus digitalisée en se servant de technologies avancées comme l’imagerie satellite pour se diriger vers une agriculture de précision. Les énergies renouvelables sont aussi un aspect important du plan Generation Green. 

Or, «dans tous ces domaines, il y a d’importantes innovations technologiques qui sont déjà ou seront développées par des acteurs marocains et/ou étrangers. Et il n’y a pas d’innovations technologiques sur le long terme sans un système performant de protection de la propriété intellectuelle, notamment des brevets d’invention. L’on sait les efforts déployés en ce sens par le Ministre de l’Industrie et du Commerce, l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC) et son directeur. Il y a toutefois, au Maroc, encore beaucoup à faire en matière de sanctions des atteintes portées à des brevets. A quoi cela servirait-il d’avoir un office comme l’OMPIC performant, qui délivre des brevets de qualité, si derrière, les titulaires de brevets rencontrent des difficultés pour faire respecter leurs droits en justice », souligne Salmouni. 

Avis d’expert : Youssef Guerraoui Filali, Président du Centre marocain pour la gouvernance et le management 

Le plan Génération Green est un plan qui vient consolider ce qui a été réalisé au niveau du Plan Maroc Vert et apporter éventuellement des améliorations en termes de développement rural et production agricole. C’est un plan qui s’étale sur une décennie de 2020 à 2030 et qui vient renforcer la productivité agricole se focalisant sur la digitalisation, c’est-à-dire faire émerger une nouvelle génération d’agriculteurs qui vont travailler avec des méthodes digitales et qui vont permettre de mettre en place un système d’irrigation localisée qui permettra de faire des économies d’eau mais aussi le développement de technique d’arrosage, du goutte-à-goutte qui va permettre bien évidemment à travers des technologies du GPS à non seulement économiser l’eau, mais à utiliser l’eau nécessaire pour chaque produit agricole. 
L’autre volet intéressant, c’est qu’on cherche à faire émerger une nouvelle génération d’agriculteurs qui vont intégrer la classe moyenne, soit environ 600 000 familles qui travaillent aujourd’hui dans l’agriculture sur le territoire national sur les 12 régions du royaume. C’est important, car si nous n’avons pas de classe moyenne dans le milieu rural, nous ne pourrons pas parler de développement dans les régions rurales. 
Rappelons, que le secteur agricole emploie la moitié de la population active du Maroc, donc l’émergence d’une classe moyenne dans le milieu rural va être très bénéfique et permettra d’améliorer le revenu de ces agriculteurs qui pourront investir et développer leurs terres agricoles et par conséquent, la région à laquelle ils appartiennent. 
Autre point très important aujourd’hui, est celui du changement climatique et le recul des précipitations. Nous avons environ 13 millions d’hectares au Maroc qui dépendent du ciel.  Grâce au plan Génération Green, il est prévu de faire assurer environ 2,5 millions d’hectares de terre afin de pouvoir indemniser les agriculteurs parce que les années à venir ne sont pas des années qui seront faciles au vu du changement climatique que connait le monde.  De plus, un accompagnement sur le plan financier est aussi prévu dans le cadre de ce plan. 
Toutefois, il serait à mon avis judicieux d’établir un bilan d’étape pour pouvoir évaluer l’impact réel de ce plan.  Il est donc nécessaire d’établir un rapport d’activité détaillé qui ne pourrait qu’être bénéfique, puisque cela permettra de valoriser bien évidemment ce chantier important pour la population qui contribue à hauteur de 15 % du PIB. 
Le plan Génération Green est un plan qui vient consolider ce qui a été réalisé au niveau du Plan Maroc Vert et apporter éventuellement des améliorations en termes de développement rural et production agricole. C’est un plan qui s’étale sur une décennie de 2020 à 2030 et qui vient renforcer la productivité agricole se focalisant sur la digitalisation, c’est-à-dire faire émerger une nouvelle génération d’agriculteurs qui vont travailler avec des méthodes digitales et qui vont permettre de mettre en place un système d’irrigation localisée qui permettra de faire des économies d’eau mais aussi le développement de technique d’arrosage, du goutte-à-goutte qui va permettre bien évidemment à travers des technologies du GPS à non seulement économiser l’eau, mais à utiliser l’eau nécessaire pour chaque produit agricole. 
L’autre volet intéressant, c’est qu’on cherche à faire émerger une nouvelle génération d’agriculteurs qui vont intégrer la classe moyenne, soit environ 600 000 familles qui travaillent aujourd’hui dans l’agriculture sur le territoire national sur les 12 régions du royaume. C’est important, car si nous n’avons pas de classe moyenne dans le milieu rural, nous ne pourrons pas parler de développement dans les régions rurales. 
Rappelons, que le secteur agricole emploie la moitié de la population active du Maroc, donc l’émergence d’une classe moyenne dans le milieu rural va être très bénéfique et permettra d’améliorer le revenu de ces agriculteurs qui pourront investir et développer leurs terres agricoles et par conséquent, la région à laquelle ils appartiennent. 
Autre point très important aujourd’hui, est celui du changement climatique et le recul des précipitations. Nous avons environ 13 millions d’hectares au Maroc qui dépendent du ciel.  Grâce au plan Génération Green, il est prévu de faire assurer environ 2,5 millions d’hectares de terre afin de pouvoir indemniser les agriculteurs parce que les années à venir ne sont pas des années qui seront faciles au vu du changement climatique que connait le monde.  De plus, un accompagnement sur le plan financier est aussi prévu dans le cadre de ce plan. 
Toutefois, il serait à mon avis judicieux d’établir un bilan d’étape pour pouvoir évaluer l’impact réel de ce plan.  Il est donc nécessaire d’établir un rapport d’activité détaillé qui ne pourrait qu’être bénéfique, puisque cela permettra de valoriser bien évidemment ce chantier important pour la population qui contribue à hauteur de 15 % du PIB. 

 
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