Portrait

MHE, serial entrepreneur

Assurances, offshoring, santé et maintenant la banque… Moulay Hafid Elalamy, alias MHE, est aujourd’hui l’un des symboles du self-made-man à la marocaine.

Né à Marrakech en 1960, Moulay Hafid Elalamy, MHE, comme le nomment ses intimes, est connu pour avoir été ministre de l’Industrie et du Commerce pendant presque une décennie. C’est en 2013, à travers le gouvernement Benkirane II, que MHE prend les commandes du ministère de l’Industrie et du Commerce.

Un poste qu’il n’a pas quitté après l’arrivée de Saad Eddine El Otmani en tant que Chef du gouvernement en 2016. Il y est resté jusqu’en 2021 et l’arrivée de Aziz Akhannouch au poste de chef du gouvernement. L’un des principaux marqueurs de MHE à la tête du MICIEN a été la mise en place du Plan d’accélération industrielle (PAI), qui a permis à l’industrie marocaine de bénéficier d’une véritable compétitivité.

Lire aussi | Officiel. Société générale Maroc passe sous le giron de Saham contre 745 millions d’euros

Ce diplômé en systèmes d’information de l’Université de Sherbrooke, dont il fut également gouverneur de la faculté d’administration, a entamé sa carrière professionnelle au Canada en tant que conseiller senior auprès du ministère des Finances du Québec avant d’occuper le poste de directeur de systèmes d’information au sein d’une compagnie d’assurance canadienne.

De retour au Maroc, MHE rejoint le groupe ONA où il occupe le poste de secrétaire général, aux côtés de celui de Directeur général de sa filiale Assurance. En 1995, il crée sa propre compagnie, opérateur clé des métiers de service (finance, assurance, assistance, crédit à la consommation), un groupe géant qui allait acquérir deux des plus importantes sociétés d’assurance marocaines notamment la CNIA et Assurances Essada, en plus d’un groupe panafricain d’assurance. Figure très connue du monde économique et social marocain, Moulay Hafid Elalamy a été président de la Confédération générale des entreprises du Maroc de 2006 à 2009.

Un nouveau coup de maître

Du haut de ses 64 ans, le Marrakchi revient à nouveau sur le devant de la scène économique du royaume. Après avoir signé le « deal du siècle » en 2018, en cédant à Sanlam – pour un milliard de dollars – le fleuron de son holding, Saham Finances, l’ancien ministre de l’Industrie et du Commerce a en effet vendu son autre poule aux œufs d’or, Majorel. Le géant des services de relation client – dont MHE détenait 38,4 % – a été cédé en 2023 au français Teleperformance pour la somme de 3 milliards d’euros. En 2024, la méthode MHE fait encore parler d’elle, cette fois-ci avec le rachat de la SGMB et La Marocaine Vie pour 745 millions d’euros.

Lire aussi | Pourquoi le retrait de la Société Générale du Maroc est une bonne chose pour le Royaume

La Société générale Maroc est la filiale africaine la plus rentable du géant bancaire tricolore. En 2023, elle a réalisé un produit net bancaire social (PNB) de 4,8 milliards de dirhams (440 millions d’euros) et un PNB consolidé de 5,5 milliards de dirhams, en croissance de 7,2 % sur un an – pour un résultat net consolidé de 1,3 milliard de dirhams. Société générale Maroc compte, par ailleurs, près de vingt filiales et succursales, dont les plus connues sont Eqdom – une société spécialisée dans le crédit à la consommation cotée à la Bourse de Casablanca –, et La Marocaine Vie, qui figure dans le top 10 des compagnies d’assurance au Maroc.

 
Article précédent

Voici la date du retour à GMT+1 au Maroc

Article suivant

Location de voitures : Le nouveau cahier des charges entre en vigueur le 15 avril