Agro-Industrie

Minoterie. Forafric prend le contrôle exclusif de la société « Les Moulins de Zerhoun »

Quelques mois après avoir lancé les projets d’extension des capacités de production de ses trois filiales Tria Group, Grandes Semouleries du Maroc (unités basées à Casablanca) et les Moulins Sanabil à Meknès, le groupe marocain Forafric, connu pour sa marque MayMouna , couscous et autres céréales, prend le contrôle exclusif, par contrat de location-gérance, du fonds de commerce de la société « Les Moulins de Zerhoun SA ».

Le leader national de l’industrie meunière poursuit le déploiement de son vaste programme d’investissement 2022-2025 de 1 milliard de DH. Après avoir musclé les moyens techniques et industriels de ses trois filiales, notamment Tria Group, Grandes Semouleries du Maroc (unités basées à Casablanca) et les Moulins Sanabil à Meknès, le groupe marocain de minoterie et semoulerie Forafric met la main sur la société « Les Moulins de Zerhoun. A travers sa filiale « Minoterie Epidor SA », détenue à 100 %,  il prend le contrôle exclusif, par contrat de location-gérance, du fonds de commerce de la société « Les Moulins de Zerhoun SA », qui opère dans le secteur de l’industrie meunière à travers la transformation et la commercialisation des produits à base de céréales.

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Basée à Meknès, cette dernière a été crééé par feu Moulay Messaoud Agouzzal en 1969 et est resté jusqu’ici dans le giron du groupe Agouzzal. Equipées par du matériel Bühler, elle était considérée, à l’époque, parmi les plus modernes et les plus importantes en écrasement d’une capacité de plus 1000 tonnes par jour. Avec cette prise de contrôle, le groupe Forafric renforce ainsi dans sa présence dans la capitale ismaélienne où il avait déjà racheté en 2021 les Moulins Sanabil, connus à travers sa marque Ferane. D’ailleurs, il est en train d’investir plus de 100 millions de DH pour son extension.

A l’échelle nationale également, Forafric Maroc va voir encore son dispositif industriel renforcé sur le marché marocain face à des concurrents comme Fandy Maroc (filiale du groupe Anouar Invest), Dalia ou encore, sur certains segments de marché, Dari Couspate.

A noter que la finalisation de cette opération est soumise à l’obtention de l’autorisation réglementaire requise du Conseil de la concurrence, qui vient de donner son aval pour cette concentration économique en accordant un délai de 10 jours, soit le 13 mai 2024, aux deux parties pour faire connaître leurs observations.

Pour rappel en novembre 2014, Forafric Maroc avait lui même été acquis auprès d’actionnaires privés (famille Houcine Benjelloun…) dans une opération conduite par Ycap basé à Paris. Le patron du gestionnaire de fonds et investisseur Ycap (1,2 milliard d’euros sous gestion) Yariv Elbaz, peu connu à l’époque au Maroc, où il est pourtant né, avait mené cette opération de rapprochement avec l’aide d’un fonds public du Gabon.

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Aujourd’hui également, cette nouvelle opération s’inscrit dans cette logique qui a pour but d’accélérer la taille et la croissance du groupe. Le secteur marocain de la minoterie industrielle est le maillon central de la filière céréalière. Il compte actuellement 165 unités en activité (mais la plupart sont de petite taille) dont 137 à vocation blé tendre, selon des chiffres de la profession (ONICL). La capacité de transformation est de 11 millions de tonnes, mais avec un faible taux d’utilisation (environ 54%) pour une production effective qui a été de 6 millions de tonnes. En termes de répartition géographique, la moitié des minoteries est concentrée dans les régions de Casablanca-Settat et Fès-Meknès.

 
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