Médias

Séisme au Maroc. Malgré le bruit des perroquets idéologues, le Royaume est maître de la situation…

Tout comme lors de la crise du Covid,qui a durée près de deux ans, le Maroc démontre clairement qu’il gère la situation…Au grand dam des médias français qui sont clairement en mission.

Depuis quelques années, le journalisme non partisan, objectif et surtout fidèle à la déontologie a disparu pour laisser place à une nouvelle forme de presse : « le capitalisme médiatique ou informationnel ». Des intérêts privés, ces dernières années, ont pris les commandes de grands groupes de presse, transformant au passage le but sacro-saint de la presse qui n’est que la défense des faits et des analyses objectives. Malheureusement aujourd’hui on va droit à un journalisme idéologique en mission, commandé et tordant le cou au besoin à l’esprit de la « charte de Munich » pour exprimer un monde subjectif dessiné au préalable par les tenants des capitaux.

Dans son livre « Géopolitique des médias », l’expert en géopolitique Philippe Boulanger explique comment les médias internationaux que sont les agences de presse, les chaînes de télévision, les radios, les organes de presse écrite, les sites Internet d’information, ont toujours eu un rapport privilégié avec la diplomatie.

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Pour lui, « Ils sont souvent des instruments au service de la politique étrangère des États : la radio et la télévision au XXe siècle, la télévision et Internet au XXIe siècle. Ils peuvent également être des perturbateurs du jeu politique international. L’affaire WikiLeaks, en 2010, a par exemple secoué nombre de chancelleries dont celle des États-Unis. Par la diversité des moyens et des vecteurs, la pluralité des enjeux et des acteurs, le champ médiatique est devenu l’un des nouveaux théâtres de rivalités de pouvoirs dont l’intérêt est d’instrumentaliser l’Autre dans tous les domaines, celui de la diplomatie étatique comme ceux de l’économie ou de la culture. » « Selon les périodes et les techniques élaborées, les États se sont toujours servi des moyens de communication pour affirmer leur influence dans les rivalités de pouvoir internationales, qu’elles soient politiques, économiques ou culturelles… »

Les perroquets, rentiers…

Dans une de ses études publiées en décembre 2022, l’observatoire des médias ACRIMED, a dénoncé le phénomène pervers de concentration des médias dans les mains des capitalistes en France. « En France, un petit groupe de capitalistes contrôle l’essentiel des moyens privés de production de l’information écrite, télévisuelle et radiophonique (ainsi que leurs sites internet). Des propriétaires appartenant évidemment à la même classe sociale, tout à la fois PDG d’entreprises transnationales, capitaines d’industrie, financiers et gestionnaires de conseils d’administration. Leurs activités les amènent à s’échanger régulièrement leurs parts dans les diverses entreprises qu’ils possèdent afin de consolider leurs positions ou leurs stratégies respectives », expliquaient en préambule les experts de l’observatoire dans leur note sur la concentration des médias. Selon les experts de ACRIMED, « c’est le sulfureux Patrick Drahi qui a ouvert le bal des concentrations importantes de ces dernières années, en acquérant, à l’été 2014, l’un des cinq quotidiens nationaux d’information générale encore existants : « Libération, ce média orienté et ses journalistes idéologues qui sont en France l’un des symboles du journalisme alimentaires ». Un rachat dont nul ne s’était à l’époque indigné, bien au contraire : bien des médias avaient alors salué en Patrick Drahi… le sauveur de Libération ».

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« Quelques mois plus tard, Drahi rachète la totalité du 5ème groupe français de presse magazine, Express-Roularta (L’Express, L’Expansion, le groupe L’Étudiant…), avant de s’octroyer le groupe NextRadioTV, un groupe plurimédia rassemblant entre autres BFM-TV et RMC, dirigé à l’époque par Alain Weill, qui intègre en bonne place la structure de Patrick Drahi ».

Toujours selon la note, «après le rachat de Drahi, tout s’accélère. La première fortune de France Bernard Arnault, déjà propriétaire des Échos, gobe Le Parisien et Aujourd’hui en France. De son côté, le milliardaire breton Vincent Bolloré s’empare de Canal + en prenant les rênes de sa maison mère, Vivendi, et réorganise avec la brutalité qui le caractérise les médias du groupe (Direct 8 devient C8, les rédactions du quotidien Direct matin et de i-Télé fusionnent et deviennent CNews, tandis que la grève des salariés d’i-Télé est piétinée par la direction…). Le Groupe Le Monde (Le Monde, Télérama, Courrier international…), cogéré par les grandes fortunes Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Pierre Bergé, acquiert 100 % des publications de L’Obs. À la mort de Pierre Bergé en septembre 2017, Niel et Pigasse se partagent ses parts. Mais la montée subite (49 %) du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky (Marianne, Elle…) au capital de la holding de Matthieu Pigasse pourrait remettre en cause le pacte d’actionnaires et déclencher une période de troubles à la direction du Groupe Le Monde.

On a ainsi observé, en quelques mois, un vrai chamboulement du paysage médiatique, avec la constitution ou le renforcement de groupes détenteurs des titres variés dans différents types de médias : presse écrite, télévision, radio, sites Internet. Après une période aussi mouvementée dans le grand Monopoly des médias, on se pose volontiers cette question : qui détient les médias privés en France ? Le Monde diplomatique et nous-mêmes y répondons par une infographie. On y compte un petit nombre de groupes se partageant la quasi-totalité des médias « traditionnels » (presse, radio, télé) de diffusion nationale, et leurs déclinaisons sur Internet. Pour la plupart de ces groupes, la branche « média » ne représente qu’une part seulement de leurs activités ».

Les facteurs qui expliquent une telle évolution ?

« Ils pèsent sur ces lignes en choisissant judicieusement les personnels occupant les postes clés dans les rédactions, en d’autres termes, les haut-gradés » des hiérarchies éditoriales. D’autre part, l’influence politique obtenue par l’acquisition d’un média constitue à elle seule une force de dissuasion. Le magazine Capital (août 2014) l’explique de façon limpide : « On y regarde à deux fois avant d’attaquer le patron d’un journal. L’obscur boss de Numericable, Patrick Drahi, n’était qu’un « nobody » quand il est parti à l’assaut de SFR. Moyennant quoi il fut attaqué sur tous les fronts : exil fiscal, holdings douteuses aux Bahamas, nationalité française incertaine… », explique ledit document. Et dans un sens plus large, l’écrivain du livre géopolitique des médias fait allusion à une certaine convergence d’intérêt d’influence entre ces acteurs et les élites étatiques. Récemment le déferlement des médias français sur le Maroc est un témoignage éloquent des liens en arrière-plan qui prennent le dessus à un moment donné dans le récit des médias pris en otage par les intérêts particuliers.

Le Maroc, un pays souverain qui gère cette crise comme toutes les autres

3000 morts, et 5 674 blessés… ces chiffres du séisme du 08 septembre n’ont pas pu désarmer ces cœurs et ces claviers. Les titres et les unes de journaux français ont démontré à la face du monde le rôle épouvantable que peuvent jouer certains au nom de l’idéologie de la quantité et de la matière. Le Maroc ayant géré la crise sanitaire avec maestria, sans aide aucune, s’est réservé le droit de choisir dans ce « cas de catastrophe sismique » sereinement et au besoin les quelconques aides potentielles.

Rappelons d’ailleurs que la gestion de la crise du Covid par le Maroc a été saluée sur la scène internationale. Une gestion exemplaire qui a valu au Maroc l’admiration de nombreux acteurs étatiques et ONG internationales. Le Royaume est parvenu à rester debout et à affronter cette calamité avec courage, fermeté et sérénité. Conformément aux Hautes Instructions Royales, en s’appuyant sur ses propres capacités, le Maroc a donné un bel exemple d’unité, d’organisation et de mobilisation. Avant même l’apparition des premiers cas de coronavirus, des décisions énergiques et audacieuses ont été prises, permettant ainsi d’éviter le pire et d’atténuer les répercussions socioéconomiques de la pandémie, notamment sur les couches les plus vulnérables. L’approche adoptée par le Maroc s’est distinguée en effet par son caractère proactif, sa cohésion et sa globalité. L’Osmose état-société que la lutte contre le Covid a renforcé est un combustible très puissant qui fait du Maroc un pays capable de se hisser dans le cénacle des nations ressources capables de faire face aux défis qui pointent à sa porte.

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La récente visite du souverain sur le terrain et sans oublier ses instructions pour l’activation du programme d’urgence pour le relogement des sinistrés et la prise en charge des catégories les plus affectées par le séisme d’Al Haouz, est un témoignage éloquent du leadership royal en ces circonstances de crise. Dans les détails, le roi Mohammed VI a décidé d’accorder une contribution financière au Fonds spécial pour la gestion des effets du tremblement de terre ayant touché le Royaume du Maroc, sous la forme d’un don de 1 milliard de dirhams. Ce don sera versé au compte spécial créé sur hautes instructions royales en vue de recueillir les initiatives solidaires face à cette catastrophe naturelle sans précédent, explique le groupe Al Mada. Lors de cette réunion, le Souverain a notamment évoqué un sujet « prioritaire et crucial », à savoir la prise en charge immédiate des enfants orphelins qui se retrouvent aujourd’hui sans famille ni ressources, et demandé à ce qu’ils soient recensés et que leur soit octroyé le statut de pupille de la nation.

 
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