Impôts locaux

Rendre l’impôt accessible et facile: la promesse du patron de la DGI

Dans une récente interview accordée à nos confrères de L’Economiste, le Directeur général de la Direction Générale des Impôts (DGI), Younes Idrissi Kaitouni, a annoncé une nouvelle vision stratégique pour les années 2024-2028. Cette vision vise à transformer l’expérience du contribuable en rendant l’impôt plus accessible et plus facile à gérer.

«A défaut de rendre l’impôt agréable, essayons de le rendre facile et accessible», a déclaré Younes Idrissi Kaitouni à nos confrères, résumant ainsi le défi que la DGI s’est fixé pour les années à venir. Cette nouvelle approche met l’accent sur l’accompagnement et le conseil des contribuables, afin de les aider à naviguer plus facilement dans les services de l’administration fiscale et à éviter les pièges des intermédiaires et opérateurs informels.

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La DGI entend ainsi contrer les pratiques informelles qui peuvent entraîner les contribuables dans des situations difficiles. Younes Idrissi Kaitouni a mis en garde contre «les personnes qui opèrent dans l’informel et qui peuvent être de mauvais conseil», soulignant l’importance d’avoir des entités bien formées et motivées pour assurer un service de qualité aux contribuables.

Dans cette optique, la DGI déploie des entités spécialisées pour accompagner les contribuables et leur offrir un service personnalisé. Ces entités sont composées de profils soigneusement sélectionnés et motivés, avec pour mission principale d’être au service du contribuable.

Combattre la fraude à la TVA

Toujours dans L’Economiste, le Directeur général de la DGI souligne également l’importance du sens civique des contribuables, les encourageant à s’acquitter de leurs obligations fiscales de manière responsable. Il reconnaît cependant que de nombreux contribuables ont besoin d’un accompagnement pour s’identifier correctement et remplir leurs obligations fiscales, en particulier dans le cas des prestataires de services, des influenceurs et des commerçants informels.

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La lutte contre la fraude fiscale est également une priorité pour la DGI. Des mesures sont prises pour s’attaquer aux fraudes organisées qui génèrent des pertes importantes pour l’État. Par exemple, la fraude à la TVA, qui exploite des sociétés fictives pour éviter de payer la TVA, est une pratique courante qui coûte chaque année à l’État entre 1 et 1,2 milliard de DH.

En plus de la lutte contre la fraude, la DGI travaille à l’intégration des opérateurs informels dans l’économie formelle. Pour cela, elle propose la mise en place d’un régime fiscal simple et cohérent, tel que le régime de Contribution fiscale unique, qui permet aux petits commerçants, artisans et prestataires de services de s’acquitter de leurs obligations fiscales de manière simplifiée.

En résumé, la DGI s’engage à rendre l’impôt plus accessible, plus facile à comprendre et à gérer pour tous les contribuables, tout en luttant activement contre la fraude fiscale et en favorisant l’intégration des opérateurs informels dans l’économie formelle.

 
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