Industrie

Le français Decathlon veut quintupler sa production au Maroc

Décidément, les crises répétées du transport international que subit l’économie mondiale depuis la crise du Covid-19, joue en faveur du Maroc.

Plusieurs opérateurs européens qui avaient délocalisé leur production en Asie du Sud Est, pour certains depuis plusieurs décennies, commencent à revoir leur dispositif industriel mondial au vu de l’explosion du coût du fret maritime qui surgit de façon de plus en plus prolongée à chaque crise géostratégique, à l’instar de ce qui se passe depuis quelques mois sur la mer rouge à cause des attaques menées par les rebelles yéménites Houthis contre des navires marchands se dirigeant vers le canal de Suez, et a contraint les compagnies maritimes à emprunter une autre route beaucoup plus longue et plus coûteuse passant par l’Afrique australe, ce qui a entraîné des retards dans les livraisons de marchandises et des surcoûts généralisés.

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Parmi ces donneurs d’ordre mondiaux qui regardent désormais le Maroc avec des yeux de Chimène ou y reviennent après en avoir détourné le regard, figure l’enseigne française Decathlon qui vient de prendre la décision de multiplier par cinq le volume de produits fabriqués dans notre pays. En somme, après avoir divisé en vingt ans, par cinq ses commandes à ses fournisseurs marocains qui se limitent aujourd’hui à quelque 200 millions de dirhams, le distributeur d’articles sportifs détenu majoritairement par la famille Mulliez envisage de repasser à nouveau et à court terme la barre du milliard de dirhams.

Il faut dire qu’après avoir grandement misé sur l’Asie du Sud Est et principalement la Chine qui incarnait son principal bassin de fabrication avec quatre usines en propre, 500 fournisseurs et quatre parcs logistiques, les nouvelles contraintes du transport maritime mais également celles environnementales d’une empreinte carbone plus maîtrisée (ce que ne favorise pas le transport sur de grandes distances) ont érigé le Maroc, et également la Tunisie (où l’entreprise y est également déjà bien installée) comme pays de «relocation» aux portes de l’Europe, son principal marché.

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Un vent d’espoir donc pour l’industrie marocaine qui cherche à se positionner comme un partenaire sérieux, fiable, résilient et de proximité pour les donneurs d’ordre européens, voire américains.

 
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