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Le Maroc peut-il devenir un nouveau dragon pour la culture du Pitaya

Pionnier dans la culture du fruit du dragon (également connu sous le nom espagnol de « pitaya ») en Afrique, le Maroc pourrait-il faire de ce fruit tropical un relais de croissance pour ses exportations de fruits et légumes ?

En effet, grâce à la persévérance de quelques acteurs innovants qui ont ouvert la voie, le Maroc s’est déjà positionné en tant qu’exportateur sur le marché mondial et a exporté en 2022 plusieurs dizaines de tonnes du fruit du dragon aux Etats-Unis et en Europe. Et le trend est fortement haussier. Rien que pour Sweet Pitaya, dont le fondateur Omar Lahlou avait été en 2010 le premier agriculteur à avoir introduit le fruit du dragon au Maroc et plus précisément dans la région d’Azzemour, l’objectif est de dépasser la barre des 1.000 tonnes en volume à horizon cinq ans.

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Pour un pays comme le Maroc qui souffre de stress hydrique depuis plusieurs années, l’introduction de cette culture à forte valeur ajoutée (qui se vend jusqu’à 200 MAD le kilo !) et qui ne nécessite pas de grandes quantités d’eau est une véritable aubaine, pour peu que de pouvoir répliquer de façon localisée le climat tropical (chaud et fortement humide) et créer, ainsi, les conditions favorables pour un meilleur rendement à l’hectare. En attendant que d’autres acteurs s’y mettent, pour l’instant le Maroc revendique déjà près d’une centaine d’hectares plantés en Pitaya alors que nos voisins algériens et tunisiens qui s’y intéressent fortement, ne dépassent guère en surfaces plantées les 10 hectares.

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Seule l’Afrique du Sud fait un peu mieux que le Maroc, avec quelques 40 plantations et une dizaine de producteurs réguliers qui livrent essentiellement le marché local. Il faut dire qu’au regard de l’éloignement du marché principal (après la Chine), à savoir l’Europe, le Maroc peut se permettre d’utiliser la voie aérienne pour envoyer ses fruits du dragon tout en restant compétitif.

 
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