Revue de presse

Stress hydrique : le Maroc accélère son action

Le Maroc dispense des milliards de DH dans une course contre la montre pour faire face à la menace grandissante de stress hydrique. Les plans nationaux, dont le Plan de l’eau 2020-2050 et le Plan d’approvisionnement en eau potable 2020-2027, requièrent d’énormes investissements de 383 milliards de DH et 143 milliards de DH respectivement, relève L’Ecnomiste du jeudi 18.

Dans sa campagne, le Maroc donne la priorité à l’expansion de la capacité des barrages, avec la construction de 18 grands unités cette année, visant une capacité totale de près de 24 milliards de m³ d’ici 2030. « Dans l’optique de diversifier les sources d’approvisionnement en eau et aussi pour tirer profit des opportunités offertes par la diminution des coûts de production des eaux non conventionnelles, le Maroc a pris le pari d’étendre sa capacité de production de l’eau dessalée. La capacité actuelle de l’eau dessalée devrait être portée de 186,58 millions de m³/an (11 stations) à plus de 1,4 milliard de m³/an et ce, avec le recours aux énergies renouvelables », souligne le journal.

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Rappelons que l’année 2023 a été marquée par l’attribution du marché de la station de dessalement du Grand Casablanca (le trio Acciona-Afriquia Gaz-Green of Africa), après la mise en service des stations de dessalement de la ville d’Al Hoceïma, de la province de Chtouka Aït Baha et de la ville de Laâyoune.

Cette station, d’une capacité de production annuelle de 300 millions de m³, entrera en exploitation début 2027. Le démarrage des travaux sur la 1re phase, qui concerne la production de 200 millions de m³, est prévu durant les premiers mois de cette année. Des travaux de dessalement à Safi et El Jadida avancent en deux étapes, visant une capacité totale de 110 millions de m³/an à partir de 2026. Ces projets, en partenariat public-privé, impliquent des coûts substantiels, dont 11 milliards de DH pour la station de Casablanca.

Le gouvernement marocain poursuit également des projets d’infrastructure, notamment une « autoroute de l’eau » reliant les bassins de Sebou et de Bouregreg, ainsi qu’un tronçon reliant les barrages Oued El Makhazine et Dar Khrofa, visant à sécuriser l’approvisionnement en eau de la région de Tanger. L’interconnexion récente entre les bassins de Sebou et de Bouregreg, coûtant 6 milliards de DH, soulage la pression sur les réserves d’eau de Rabat, Salé, et environs.

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Par ces initiatives le Maroc fait montre de son engagement à surmonter les défis liés à la rareté des ressources hydriques par d’importants investissements et des stratégies diversifiées, soulignant l’importance cruciale d’une mise en œuvre rapide pour assurer une sécurité hydrique durable.

 
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